BIENVENUE À LA MAYSON

BIENVENUE À LA MAYSON

PASSIONNÉE. PERSÉVÉRANTE. UNE PERLE RARE. LESLIE VACCARA FORCE L’ADMIRATION ET LE RESPECT.

MAMAN DE TROIS ENFANTS, ENTREPRENEURE INDÉPENDANTE, CELLE QUI EST DÉJÀ CONNUE DE NOMBREUX HYÉROIS POUR SA JOLIE BOUTIQUE DE CHINE MAY VINTAGE RUE DE LIMANS, S’APPRÊTE À OUVRIR LES PORTES D’UN NOUVEL ESPACE INSPIRÉ : MAYSON. À QUELQUES JOURS DE L’INAUGURATION DES LIEUX, J’AI EU LA CHANCE D’EN DÉCOUVRIR TOUT LE CHARME ET D’ÉCHANGER LONGUEMENT AVEC CETTE FÉRUE DE VINTAGE.

 

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Sa douceur n’a d’égal que sa passion. Derrière des yeux pétillants et un sourire lumineux, se dévoile Leslie. Timide, discrète, cette jeune femme de 40 ans est pourtant l’un des visages les plus connus du centre-ville hyérois. Depuis 2017, sa petite boutique May Vintage, dédiée à la chine, fait le bonheur des amateurs de déco, des collectionneurs, et des curieux de passage.
Sa vitrine, toujours attrayante aves ses belles mises en scène ne laisse jamais indifférent. Poussé par la curiosité, il est quasiment impossible d’y résister. Il faut rentrer.
Chez May Vintage, on se perd avec bonheur comme dans une pièce au trésor. Il faut bien regarder, partout, car même dans un tiroir peut se cacher une petite pépite qu’on avait failli ne pas voir.

Meubles, vaisselles, accessoires ou encore petits objets incongrus et étonnants…la découverte des sélections de Leslie est toujours excitante. On aime rester flâner dans ce petit espace feutré et détailler chaque objet. Très vite, au gré de notre visite, c’est tout un mélange d’émotions qui peut nous envahir. L’excitation d’avoir mis la main sur une pièce rare, la joie d’avoir trouvé le petit cadeau qui fera plaisir à une amie, mais aussi la nostalgie heureuse parfois devant des jouets des années 80, qui même s’ils nous rappellent qu’on a vieillit, font remonter à la surface des souvenirs précieux qui se traduisent sur nos sourires. May Vintage, ce sont des madeleines de Proust par centaines.

Les objets trouvés ont traversé le temps. Et c’est ce qui plaît. Depuis l’ouverture de May Vintage, Leslie consacre tout une partie de ses week-ends aux brocantes, marchés aux puces et autres vide-greniers.
Si le vintage est indéniablement à la mode, si beaucoup tendent à s’improviser « chineur professionnel », et si beaucoup pensent qu’il s’agit d’un passe temp ludique, Leslie est là pour nous rappeler que ce n’est pas son cas. La chine, c’est sa vie depuis le lycée. Pendant notre conversation, elle se remémore : « Chaque fois que je passais devant les puces de Toulon, j’étais hyper curieuse. Un matin, mon père a accepté de m’y amener, et là, c’était le paradis ! Je trouvais ça génial. J’y trouvais des fringues complétement barrées et différentes des autres, et en tant qu’ado, c’est à partir de là que j’ai commencé à vouloir me démarquer et m’affirmer. C’était une époque où j’étais du coup complétement décalée au lycée : je revenais des puces avec des fripes, et forcément, on se foutait de moi. Alors qu’aujourd’hui, le vintage c’est tendance chez les jeunes. A l’époque j’étais la seule dans mon entourage. Et puis au fur et à mesure du temps, je me suis aperçue que ce qui prêtait à rire au début, devenait une curiosité pour mes copines qui trouvaient mes vêtements trop beaux. »

En réelle passionnée, celle qui a dès lors commencé à faire les marchés à 16 ans, (« l’école de la vie »comme aimait lui répétait un de ses premiers patrons), continue de me dévoiler toutes les étapes qui constituent son travail. Son courage et sa persévérance me laissent admirative. « Pour vivre de cette passion, il faut être assidue et déterminée. Tous les samedis et dimanches, je me lève à 4h du matin pour aller chiner, qu’il fasse beau ou qu’il pleuveSe lever, ne pas se donner d’excuses. Ce qui paye c’est la régularité. Et je m’applique les mêmes règles pour la boutique. Même quand il n’y a personne, il faut être présent. Il faut respecter les gens, les potentiels clients. » Et d’ajouter ce conseil : « ce ne sont pas les conditions qui vont faire que tu vends, c’est toi, comment tu perçois ton travail. Il faut persévérer. »

Les week-ends de Leslie ne sont donc pas de tout repos. Et après les réjouissances de la découverte de beaux objets au lever du soleil, suit l’étape la plus endurante, celle de la manutention et de la rénovation. Chaque semaine, il faut transporter, décharger, ranger, et souvent, rénover, retaper, poncer… Tous les dimanches dans son atelier, la méticuleuse chineuse prend soin de nettoyer chaque trouvaille.
Il faut de la force, de l’énergie et beaucoup d’endurance physique mais aussi psychologique pour tenir. Indépendante, débrouillarde, Leslie n’ose presque jamais demander qu’on vienne lui prêter main forte. Plusieurs jours après notre échange, je suis encore admirative de la ténacité de cette maman de trois enfants, qui n’a jamais rien lâché.

Et parce que le travail paye, les rêves continuent de se réaliser pour Leslie. Après May Vintage, elle s’apprête cette semaine à présenter à sa clientèle Mayson. Un nouveau terrain de jeu de 100m carré, dans lequel sur rendez-vous, vous pourrez visiter toutes les pièces à la découverte du meuble ou de l’objet déco qui vous fera craquer.
Il aura fallu des mois de travaux et de rénovation pour que Mayson voit le jour. Nous étions nombreux à en suivre les étapes via les stories de Leslie. Quel aboutissement !
Chaque pièce est agencée comme une vraie maison. De la salle de bain au salon, tout est décoré avec goût. C’est épuré, beau et réfléchi. Dans les moindres détails. Et comme chez May Vintage, il faut passer et repasser devant chaque meuble, lever la tête, se baisser, ouvrir les tiroirs, les placards… car dans chaque petit recoin se cache un trésor. « L’idée est de s’amuser à fouiller, de prendre du plaisir à découvrir tout ce qui se cache dans les moindres recoins de la Mayson. » Il s’agit d’un vrai cabinet des curiosités dans lequel tout est à vendre : du tapis au luminaire en passant par l’encrier posé sur le bureau, chaque objet attend patiemment son nouveau propriétaire.

 

 

Pour Leslie, Mayson c’est aussi enfin la possibilité d’exposer du mobilier plus imposant, et de proposer une nouvelle prestation de conseillère en décoration, ce que sa boutique rue de Limans ne lui permettait pas forcément. « Mayson est un prolongement de la boutique. On reste bien entendu dans la lignée May Vintage, c’est-à-dire qu’il y a des petits prix, mais on trouve aussi des pièces un peu plus design. Le volume me permet de mettre en valeur le mobilier, et de montrer aux gens que tu peux te meubler vintage du sol au plafond. C’est la concrétisation d’années de travail acharné. Une pièce agencée, ce sont des mois et des kilomètres de recherches. Agencer les objets ensemble, ça se construit. Tout ne vient pas du même endroit, il y a un long travail d’assemblage. »

 


 

Pari réussi. À la Mayson, l’ambiance est à l’image de son hôte, chaleureuse. Et comme dans la boutique, ce nouveau showroom offre une expérience insolite ; c’est un voyage. Si on traverse les époques au gré de notre visite, le temps reste suspendu. On flâne, on découvre, on apprécie la délicatesse de la mise en place.
Leslie n’a jamais cherché à faire du tape à l’œil. Bien au contraire. Lorsqu’elle chine, elle n’est jamais à la poursuite d’une pièce signée, mais se laisse plutôt guider par sa sensibilité. C’est en cela que se résume toute sa différence et la beauté de son travail. Même si elle les aime, ce ne sont pas toujours les histoires qui vont attirer cette passionnée qui fonctionne au coup de cœur. Son plaisir : dénicher des objets insolites, oubliés, ou à l’inverse mémorables pour le collectif, qui provoqueront surprise et émotions chez un client. A chacun de s’approprier les objets ; et d’en créer ou perpétuer leur histoire.
« Parfois les bons copains peuvent rire de ce que je rapporte en me disant que ça ne se vendra jamais. Ça les fait mourir de rire, c’est drôle. Mais je ne me laisse pas porter par ça. Autour de moi, quand je chine, nombreux sont ceux qui regardent partout, dans les moindres détails, en dessous de l’objet, s’il y a une signature ; mais moi jamais. Je prends parce que ça me plait. Je chine au coup de cœur, je ne cherche pas ce qui va plaire. Je n’achète pas parce que ça se vend, mais parce que ça me plaît. Il faut que l’objet me parle »

 

 

De sa passion à ses engagements, chez Leslie, tout est authentique. Cela se refléte chez May Vintage, et c’est ce qui en fait certainement son succès. Nul doute que Mayson prenne le même chemin. Car à l’image de Leslie, Mayson est un lieu unique.



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